La Transition est un mouvement qui se veut apolitique. Certes, mais… les avis sont partagés. Nous ne sommes certainement pas affiliés à des courants politiques, nous sommes clairement a-partisans, et n’entendons nullement agir sur la « scène politique » ou intervenir dans le « débat politique ».
En revanche, si l’on considère la notion de politique comme se référant aux affaires de la cité, la « polis » -en grec-, alors évidemment nous nous occupons de politique. Et de surcroît dans notre cadre républicain, celui de la chose publique, la « res publica » – en latin-.
L’essence de la Transition, c’est l’implication directe des citoyens dans les questions qui les concernent, celle de leur environnement dégradé par des politiques nationales, internationales, commerciales aberrantes, celle de leur société et de ses liens, celle de leur liberté attaquée par des pouvoirs qui s’affranchissent des règles de la démocratie.
La philosophie qui sous-tend les choix politiques actuels, celle des pouvoirs financiers, économiques, celle du libre-échange dérégulé, est un choix non obligatoire. Mais il est présenté comme tel par ses défenseurs, les tenants du néo-libéralisme, dont le credo est :
– « il n’y a pas d’alternative » (M. Thatcher)
– « l’État n’est pas la solution à notre problème, l’État est le problème » (R. Reagan)
– « la société, ça n’existe pas » (encore Mme Thatcher…).
L’économie est placée au dessus de tout, la politique lui est inféodée. Le pseudo « prix Nobel » d’économie – en réalité prix de la Banque de Suède avec lequel Alfred Nobel n’avait rien à voir – a été créé pour élever l’économie au rang des sciences physiques, comme si ses lois avaient le même statut que celles de la gravitation universelle ou de la relativité générale. Les « lois » de l’économie s’imposeraient ainsi au monde, à l’homme, qui n’aurait plus la possibilité de choisir son modèle de société, son modèle de « vivre ensemble », ses buts et les moyens qu’il se donne pour les atteindre. Or la seule loi « naturelle » sur laquelle l’économie, qui fait partie des sciences sociales, peut s’appuyer, c’est celle de la nécessité pour l’homme de fournir un travail pour assurer sa subsistance. La question est ensuite celle de l’utilisation de sa « force de travail » résiduelle, non liée à la satisfaction des besoins fondamentaux.
Les apôtres du « tout marché » ont une vision négative et dépressive de l’homme : un homme mû par l’appât des possessions, du pouvoir, de l’argent, de sa réalisation individuelle, et fondamentalement paresseux, égoïste et hostile à son prochain. D’où la nécessité de la contrainte de la compétitivité, de la compétition permanente, de la guerre économique, du tous contre tous, pour assurer rentabilité, profits, et progrès matériels. « L’homme est un loup pour l’homme », « le monde est dur », « il faut se battre pour survivre », « on ne peut compter que sur soi », voici quelques-unes des « maximes » de ces tristes sires. Il faut travailler pour « gagner sa vie » (comme si elle ne nous était pas donnée d’emblée…), puis travailler plus « pour gagner plus », pour consommer plus bien sûr (comme si le bonheur en dépendait), pour se distraire, fatigué, sans plus d’énergie pour créer, pour penser, pour exercer sa liberté, pour s’engager.
Notre vision est radicalement différente, sans être angélique. Bien sûr les « mauvaises passions ou pulsions » existent chez l’homme qui est un être doté d’un pouvoir de choisir.
Nous faisons le choix de la solidarité, de l’ouverture à l’autre, de la construction en commun, de la curiosité, de l’engagement libre, du développement harmonieux dans le respect et la liberté de chacun. Le sens de la vie d’un être humain libre doit pouvoir être déterminé par lui-même, et non lui être imposé pour des raisons prétendument économiques (ce n’est pas en traversant la rue pour prendre le premier « job » venu qu’il donnera du sens à sa vie). Un être humain est une promesse, non une ressource.
Et pour qu’un homme soit libre, certains besoins fondamentaux doivent être satisfaits, que la communauté a la responsabilité de lui apporter, car il ne peut les assurer seul : une alimentation correcte et un logement décent, la sécurité, l’accès aux soins, à l’éducation et à la culture.
Ce n’est qu’à ces conditions que l’homme peut exercer sa liberté. Et nous faisons le pari qu’un homme ainsi libre aura à cœur de s’engager, pour donner du sens à sa vie, au bénéfice de tous. C’est un pari de confiance, pari indispensable pour qu’une société fonctionne harmonieusement.
La Transition, c’est l’engagement de citoyens libres au service de la collectivité et de l’environnement dont leur bien-être dépend.
LA TRANSITION ET SES VALEURS
La Transition est un mouvement qui se veut apolitique. Certes, mais… les avis sont partagés. Nous ne sommes certainement pas affiliés à des courants politiques, nous sommes clairement a-partisans, et n’entendons nullement agir sur la « scène politique » ou intervenir dans le « débat politique ».
En revanche, si l’on considère la notion de politique comme se référant aux affaires de la cité, la « polis » -en grec-, alors évidemment nous nous occupons de politique. Et de surcroît dans notre cadre républicain, celui de la chose publique, la « res publica » – en latin-.
L’essence de la Transition, c’est l’implication directe des citoyens dans les questions qui les concernent, celle de leur environnement dégradé par des politiques nationales, internationales, commerciales aberrantes, celle de leur société et de ses liens, celle de leur liberté attaquée par des pouvoirs qui s’affranchissent des règles de la démocratie.
La philosophie qui sous-tend les choix politiques actuels, celle des pouvoirs financiers, économiques, celle du libre-échange dérégulé, est un choix non obligatoire. Mais il est présenté comme tel par ses défenseurs, les tenants du néo-libéralisme, dont le credo est :
– « il n’y a pas d’alternative » (M. Thatcher)
– « l’État n’est pas la solution à notre problème, l’État est le problème » (R. Reagan)
– « la société, ça n’existe pas » (encore Mme Thatcher…).
L’économie est placée au dessus de tout, la politique lui est inféodée. Le pseudo « prix Nobel » d’économie – en réalité prix de la Banque de Suède avec lequel Alfred Nobel n’avait rien à voir – a été créé pour élever l’économie au rang des sciences physiques, comme si ses lois avaient le même statut que celles de la gravitation universelle ou de la relativité générale. Les « lois » de l’économie s’imposeraient ainsi au monde, à l’homme, qui n’aurait plus la possibilité de choisir son modèle de société, son modèle de « vivre ensemble », ses buts et les moyens qu’il se donne pour les atteindre. Or la seule loi « naturelle » sur laquelle l’économie, qui fait partie des sciences sociales, peut s’appuyer, c’est celle de la nécessité pour l’homme de fournir un travail pour assurer sa subsistance. La question est ensuite celle de l’utilisation de sa « force de travail » résiduelle, non liée à la satisfaction des besoins fondamentaux.
Les apôtres du « tout marché » ont une vision négative et dépressive de l’homme : un homme mû par l’appât des possessions, du pouvoir, de l’argent, de sa réalisation individuelle, et fondamentalement paresseux, égoïste et hostile à son prochain. D’où la nécessité de la contrainte de la compétitivité, de la compétition permanente, de la guerre économique, du tous contre tous, pour assurer rentabilité, profits, et progrès matériels. « L’homme est un loup pour l’homme », « le monde est dur », « il faut se battre pour survivre », « on ne peut compter que sur soi », voici quelques-unes des « maximes » de ces tristes sires. Il faut travailler pour « gagner sa vie » (comme si elle ne nous était pas donnée d’emblée…), puis travailler « pour gagner plus », pour consommer plus bien sûr (comme si le bonheur en dépendait), pour se distraire, fatigué, sans plus d’énergie pour créer, pour penser, pour exercer sa liberté, pour s’engager.
Notre vision est radicalement différente, sans être angélique. Bien sûr les « mauvaises passions ou pulsions » existent chez l’homme qui est un être doté d’un pouvoir de choisir.
Nous faisons le choix de la solidarité, de l’ouverture à l’autre, de la construction en commun, de la curiosité, de l’engagement libre, du développement harmonieux dans le respect et la liberté de chacun. Le sens de la vie d’un être humain libre doit pouvoir être déterminé par lui-même, et non lui être imposé pour des raisons prétendument économiques (ce n’est pas en traversant la rue pour prendre le premier « job » venu qu’il donnera du sens à sa vie). Un être humain est une promesse, non une ressource.
Et pour qu’un homme soit libre, certains besoins fondamentaux doivent être satisfaits, que la communauté a la responsabilité de lui apporter, car il ne peut les assurer seul : une alimentation correcte et un logement décent, la sécurité, l’accès aux soins, à l’éducation et à la culture.
Ce n’est qu’à ces conditions que l’homme peut exercer sa liberté. Et nous faisons le pari qu’un homme ainsi libre aura à cœur de s’engager, pour donner du sens à sa vie, au bénéfice de tous. C’est un pari de confiance, pari indispensable pour qu’une société fonctionne harmonieusement.
La Transition, c’est l’engagement de citoyens libres au service de la collectivité et de l’environnement dont leur bien-être dépend.
Cédric Zeitter