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Vaincre l’injustice climatique et sociale – Naomi KLEIN

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Livre Naomi KLEIN

Naomi KLEIN, Actes Sud, 2020, 298 p.

A partir du constat de l’ampleur des dégradations causées à notre environnement, de la montée des inégalités, liées au modèle de développement actuel de croissance imaginée infinie, et d’extraction sans limites des ressources de la planète – constat que nous sommes de plus en plus nombreux à faire -, Naomi Klein nous propose un ouvrage stimulant, et quelque peu réconfortant.

Stimulant du fait des émotions suscitées par les conséquences humaines et environnementales du dérèglement climatique induit par les activités humaines, en particulier une colère que l’on peut utiliser, canaliser pour agir efficacement ; réconfortant par le constat des nombreuses initiatives en faveur de la Transition de par le monde, et les victoires de citoyens face aux lobbies du « business as usual » dans un rapport de forces pour le moment encore défavorable, mais qui pourrait donc s’inverser grâce aux mobilisations citoyennes.

Les responsables du dérèglement climatique sont désignés et les responsabilités sont analysées de façon claire.

La notion de Justice Climatique est à l’honneur. L’autrice relate notamment les nombreux combats, aux États-Unis, au Canada, et ailleurs de par le monde, de populations indigènes pour la préservation de leur environnement, de leurs ressources, contre les pollueurs qui pour des raisons de profit – avec parfois des arguments pseudo-écologiques, pseudo-sociaux – veulent imposer des projets industriels sur des territoires habités par des populations pauvres, peu nombreuses, et ne disposant pas d’un fort pouvoir électoral.

Elle cite l’exemple de la résistance contre l’installation d’oléoducs (avec des débits de l’ordre de 500.000 barils / jour), dont on connaît les fuites nombreuses et régulières et les effets de pollution des sols et de contamination des nappes phréatiques, privant les populations de leurs ressources vitales. Les victoires obtenues devant les tribunaux donnent de l’espoir en confirmant la possibilité pour les citoyens de récupérer le pouvoir de décider pour leurs vies et leur avenir.

L’avenir dépend donc de la mobilisation des citoyens, mobilisation pour la préservation de leur environnement et pour la construction de leur avenir et de celui de leurs enfants.
Il dépend aussi de décisions politiques qu’il s’agit d’influencer, de contraindre par cette même mobilisation.

L’investissement financier dans un modèle de développement durable, respectueux des hommes et de leur environnement, de la planète est nécessaire et possible. Il s’agirait d’un « New deal vert ». Naomi Klein rappelle le New Deal de Roosevelt dans les années 30 après la crise de 1929, avec un investissement public massif dans l’éducation et la protection sociale, dont les résultats positifs sur la sortie de la crise provoquée par la cupidité des financiers sont connus.

L’autre exemple cité est celui du plan Marshall qui a bénéficié largement à l’Europe dans sa reconstruction d’après-guerre (quand bien-même les motivations – créer un grand marché permettant aux États-Unis d’écouler leurs produits – n’étaient ni écologiques ni sociales…).

L’argent n’est donc pas un problème, le financement d’un nouveau modèle de développement est possible, les questions de dette publique et les politiques d’austérité dont on nous rebat la « nécessité » peuvent être dépassées pour peu que les acteurs politiques au pouvoir le décident, et investissent dans un avenir durable.

Cédric ZEITTER

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