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Projet immobilier rue Anatole France. Réunion publique du mardi 20 septembre 2022

REUNION PUBLIQUE DU MARDI 20 SEPTEMBRE 2022

PROJET DE CONSTRUCTION ANATOLE FRANCE / VICTOR HUGO / GEORGES POMPIDOU

La mairie a organisé ce mardi 20/09/2022 une réunion publique d’information sur le projet de construction de deux immeubles (+1…) sur ce secteur situé à proximité de la gare de Fontenay-le-Fleury. Le projet est en lien avec le besoin de densification de l’habitat, en particulier à proximité des gares en Île de France, poussé par les préfectures.

Cette réunion est une nouvelle initiative dont le maire se félicite, qui romprait avec les pratiques antérieures, pour donner davantage de visibilité aux projets immobiliers et recueillir les avis et remarques des citoyen·es. On apprécie la démarche.

Les représentants du promoteur font une brève présentation de leur groupe, et concèdent qu’ils ne sont pas rompus à ce genre d’exercice. On en déduit que leur projets ne comportent habituellement aucune concertation avec la population et sont imposés… Nous préférons l’approche ici démocratique de la mairie !

L’essentiel du projet est présenté par son architecte. Il est consultable sur le site de la ville :

https://www.fontenay-le-fleury.org/wp-content/uploads/2022/09/Projet-immobilier-A.France.pdf

Il comporte un grand bâtiment de 4 niveaux (« R+2 + attique » – 3ème étage en retrait de la façade avec terrasses) donnant sur le haut de la Rue Victor Hugo et la rue René Dorme, un bâtiment de 3 niveaux (« R+ 1 + combles »), donnant sur le bout de la rue Anatole France et sur le haut de la rue Georges Pompidou. Un troisième bâtiment (l’architecte précise qu’il « ne fait qu’un avec le premier »…) est encastré entre les jardins des maisons adjacentes des rues Victor Hugo et Georges Pompidou, bâtiment avec deux pignons aveugles de 5 mètres de haut chacun (2 niveaux et un 3ème niveau en retrait de façade), pignons qui sont distants de 2m50 seulement de la limite séparative des jardins des maisons.

Le nombre total de logements est de 58, et il est prévu 2 places de parking par logement, avec un parking en sous-sol sur deux niveaux souterrains. Quelques places « de courtoisie » seront aménagées en surface. La partie de la rue Anatole France devant les immeubles sera élargie pour favoriser des circulations douces.

L’architecte insiste beaucoup sur l’aspect « qualitatif » du projet. Nous sommes d’après lui « chanceux », car l’OAP et le PLU permettaient la construction du double de logements sur cette même surface. Merci donc à ce bienfaiteur !…

Le projet respecte bien évidemment les normes environnementales en vigueur aujourd’hui, normes qui ont même été dépassées, il cite en exemple les 72 % de surface « en pleine terre » pour une obligation légale à 60 % (on a du mal à se représenter ces 72 % sur les plans…, mais le sujet n’est pas approfondi). A ce titre, des pompes à chaleur (à évacuation par les toits) prendront la place des habituelles chaudières au gaz.

La salle du Conseil Municipal est remplie, nombre de Fontenaysien·nes se sont déplacé·es, dont beaucoup n’habitent pourtant pas le quartier, ce qui témoigne d’une préoccupation de la qualité de vie et d’un souci concernant une « bétonisation » excessive.

Les questions concernent :

  • l’impact sur la circulation : l’entrée de parking se situera presque en haut de la rue Georges Pompidou, et la sortie en haut de la rue Victor Hugo ; de nombreuses personnes évoquent un trafic le matin déjà très dense sur ce secteur, d’autant que la rue René Dorme est utilisée par de nombreux véhicules pour éviter le rond-point du Super U, fait que l’équipe municipale ignorait ; nous constatons avec étonnement qu’aucune réelle étude d’impact sur la circulation n’a été faite par le promoteur… ; le maire et Bruno Gaultier entendent les remarques et s’engagent à revoir sérieusement cette question avec le promoteur ;

  • l’impact sur la vue et la luminosité dans les maisons et immeubles voisins : l’architecte dénie avec une curieuse mauvaise foi un tel impact, en évoquant les résultats donnés par des logiciels performants de calcul d’ensoleillement ; il est pourtant bien évident qu’un mur de 5 m de haut à 2m50 d’un jardin coupe quelque peu la vue et projette une certaine ombre… ; il est suggéré que lesdits logiciels performants soient utilisés pour donner aux habitants des quartiers des simulations 3 D de la vue sur les immeubles à partir de leurs parcelles ;

  • le risque d’endommager le bâti des maisons voisines : l’architecte assure d’un grand savoir faire qui réduirait ce risque quasiment à zéro ; le maire suggère néanmoins de faire un état des lieux précis des bâtiments alentour avant travaux, afin que les propriétaires ayant éventuellement subi des dommages puissent prouver qu’ils sont attribuables aux travaux le cas échéant ; ces constats d’huissier seraient pris en charge par le promoteur ;

  • l’impact sur l’écoulement des eaux de pluie et les nappes phréatiques : l’architecte assure là-encore d’une maîtrise parfaite de l’étanchéité des sous-sols, sans répondre à la question de l’impact d’un tel mur en sous-sol sur l’écoulement souterrain de l’eau et le risque d’inondation des sous-sols voisins ;

  • les nuisances liées au chantier : la durée totale pour ce projet est évaluée à 4 ou 5 ans par le maire, sans que la durée du chantier de construction ne soit précisée par l’architecte ; les bruits matinaux et le ballet de camions, toupies, et autres pelleteuses est bien évidemment inévitable… ;

  • l’esthétique des bâtiments : les questions de goût s’expriment ;

  • la hauteur des bâtiments : déjà évoquée en ce qui concerne le retentissement sur les maisons voisines, elle est aussi critiquée plus généralement, les Fontenaysien·nes étant pour certain·es peu favorables à la construction d’immeubles, à la « bétonisation » ; le bâtiment R+1+combles n’a que trois niveaux du fait qu’il se situe dans l’axe de perspective de la Chapelle Saint-Jean.

Le projet actuel n’a pas encore été déposé ; la réunion proposée ce soir avait entre autres pour objectif de recueillir l’avis des Fontenaysien·nes afin de modifier encore certains aspects du projet avant dépôt d’une demande de permis de construire.

Un projet de densification n’est pas contraire à la logique de la Transition, qui préconise plutôt de construire en hauteur, afin de limiter l’artificialisation des sols. On peut évidemment préférer des maisons individuelles – pour ceux qui en ont les moyens !… – mais l’avenir des villes en Transition est plutôt un développement en hauteur qu’en largeur, les terres devant être conservées pour l’agriculture, des espaces forestiers, des espaces de biodiversité. Nous ne pouvons donc critiquer du point de vue de la Transition la hauteur de ce projet, assez limitée toutefois, même si certains d’entre nous auraient pour des raisons personnelles, individuelles, et de proximité, préféré la voir plus réduite !…

La question du développement de l’habitat de façon extensive à la périphérie de la métropole parisienne est néanmoins discutable. On pourrait en effet souhaiter une réflexion plus large sur l’aménagement du territoire français, qui n’aille pas dans le sens actuel d’étendre toujours plus loin l’urbanisation de manière centrifuge à partir des grandes villes en laissant des campagnes désertes et un tissu social rural en souffrance, mais plutôt de le limiter pour développer les régions rurales en sortant du modèle d’agriculture intensive. Mais ceci est un débat qui ne pouvait pas être ouvert ce soir évidemment.

 

La construction d’immeubles doit toutefois veiller à ce que des espaces verts soient prévus sur des surfaces suffisantes et avec suffisamment d’arbres, non seulement pour le bien-être psychique des résidents et les jeux des enfants (la mairie pense que ce type de construction avec des appartements de type T2, T3, T2 a précisément vocation à attirer des jeunes couples et des familles), mais aussi pour capter un maximum de carbone possible, et limiter les pics de chaleur estivaux, qui iront s’accentuant.

En dehors des toitures végétalisées, et du chiffre surprenant de « 72 % de pleine terre », peu a été détaillé sur ce plan. Il a été suggéré par le public de ne pas construire le 3ème bâtiment enclavé et très critiqué, pour préserver à cet endroit des espaces verts, mais il a été répondu que le promoteur, qui faisait déjà beaucoup d’efforts, ne pouvait pas se passer de ce bâtiment pour l’équilibre de son bilan.

Sans remettre en cause bien évidemment le professionnalisme de l’architecte qui présentait le projet, nous regrettons des attitudes quelque peu rigides voire parfois arrogantes, manquant sérieusement d’empathie par rapport aux inquiétudes légitimes exprimées par quelques riverains.

Nous apprécions l’attitude de l’équipe municipale, en particulier de Richard Rivaud et Bruno Gaultier, non seulement pour leur démarche de présentation publique du projet permettant aux citoyen·nes de s’exprimer, démarche de démocratie participative louable. Nous apprécions également le langage tenu au promoteur, et l’engagement à traiter sérieusement les questions soulevées lors de la soirée par l’assistance.

Nous espérons en avoir un retour prochain.

Cédric Zeitter

 

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